GISÈLE BENOIT
Ambassadrice du monde sauvage
« Je vois les Benoit comme des enlumineurs. Leur travail monastique corrige et répare une faute de désamour envers la nature magistrale qui nous entoure, envers les animaux fabuleux qui y vivent, envers notre propre humanité lorsqu’elle renonce au meilleur d’elle-même. Enfant, la petite Gisèle rêvait des loups, non pas dans la peur, mais dans l’émerveillement le plus profond. Elle a tenu à son rêve, et les loups l’en remercient, beaucoup. »
Serge Bouchard
Écrivain et anthropologue
Extrait de la préface du livre FRISSON SACRÉ du monde sauvage
UNE FAMILLE PAS COMME LES AUTRES
GISÈLE BENOIT
Aujourd’hui saluée comme une ambassadrice du monde sauvage et une éveilleuse de conscience, Gisèle Benoit observe la faune canadienne depuis 1977. C’est par la peinture, l’écriture et la réalisation de films documentaires qu’elle communique son message. Elle a également rédigé des mémoires, donné plusieurs conférences et agi comme consultante dans divers projets de protection de la nature.
MONIQUE ET RAYNALD BENOIT
La faune a toujours été au cœur des préoccupations de Gisèle, qui partage sa passion avec ses parents : sa mère, Monique Blaquière-Benoit, est peintre et naturaliste, tandis que son père, Raynald Benoit, s’illustre comme cinéaste et producteur de reportages devenus des classiques. La famille Benoit forme une équipe entièrement dévouée à la sauvegarde du monde sauvage.
EN COMPAGNIE DES ORIGNAUX
En 1979, le trio Benoit découvre le parc national de la Gaspésie, dans l’est du Québec. Gisèle entame alors les recherches inédites sur le comportement de l’orignal qui la rendront célèbre à travers le monde.
« Elle a commencé à vivre près des orignaux, comme Jane Goodall et Dian Fossey avec les singes et les gorilles », écrit Louise Cousineau dans La Presse lors de la télédiffusion du premier documentaire professionnel tourné par Raynald : En Compagnie des Orignaux.
TÉTRAS ET GÉLINOTTES
En 1995, le second documentaire réalisé par Gisèle Benoit et les siens, Des oiseaux pas comme les autres, étonne le public tout autant que les spécialistes; il remporte le Grand Prix du XIe Festival international du film ornithologique de Ménigoute (France).
Largement distribué à travers le monde, ce documentaire sert même de référence lors d’un colloque réunissant 1000 spécialistes sur les oiseaux, sous l’égide du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
AU PAYS DU LOUP
En 2001, Gisèle et ses parents concrétisaient un rêve : fonder leur propre centre d’étude sur la faune boréale en milieu sauvage et vivre au moins six mois par année dans un camp de base, au cœur de la forêt nord-ontarienne, loin du confort moderne.
La série documentaire Les Carnets Sauvages, et plus récemment la websérie Ma’iingan, au pays du loup relatent leur immersion extraordinaire au sein du monde sauvage.
TECHNIQUE ET MISE EN GARDE
Grandement inspirés par Grey Owl, Jane Goodall et Konrad Lorenz, Monique, Gisèle et Raynald Benoit favorisent aussi bien l’observation passive que le contact direct avec leurs sujets en liberté. Ce genre de démarche les amène à côtoyer des animaux sauvages dans un contexte de proximité où la compétence et la sagesse sont requises, voire indispensables, pour assurer leur sécurité et celle de la faune. Les Benoit déconseillent d’ailleurs à quiconque d’imiter leurs techniques ou d’approcher les animaux sauvages comme ils se permettent parfois de le faire, dans le cadre très strict de leurs projets d’étude.
LA MISSION
Par le regard nouveau qu’elles proposent, par la sensibilité, l’originalité et le vécu qui les caractérisent, les œuvres artistiques, littéraires et cinématographiques de la famille Benoit touchent les gens et inspirent le respect de la nature. Elles sont porteuses d’une vision fondée sur une expérience humaine authentique. Cette dimension philosophique et spirituelle confère une plus-value aux réalisations de Monique, Raynald et Gisèle. Depuis 2008, la Société Art et Science pour la Nature (SAS Nature), dont ils sont cofondateurs, contribue à soutenir leur mission éducative.
oBJECTIFS
Comprendre le rôle et le cycle de vie d’une espèce dans un écosystème donné est d’une importance capitale pour lui assurer des mesures de protection efficaces. Très critiques de la gestion de la faune au Québec, les Benoit luttent contre la philosophie anthropocentrique guidant une majorité de décideurs. L’indifférence, les intérêts économiques et les préjugés font souvent obstacle à la protection de la nature. Avec des pinceaux, une caméra et beaucoup de passion, les Benoit invitent chaque individu à renouer des liens sacrés avec la nature.