Syrinx (6:29)
Espèces en vedette : grive des bois, paruline couronnée et grive fauve.
(Enregistré dans une érablière de Mont Saint-Hilaire, Québec, Canada)
Les merles et les grives (famille des Turdidés) sont particulièrement doués pour le chant. Il suffit de marcher dans une érablière du sud du Québec, un soir de mai, après la pluie, pour apprécier la performance de la grive des bois. Pourquoi « après la pluie »? Pour la résonance particulière d’une forêt humide et pour l’entrain à chanter que manifestent les oiseaux à la fin d’une période de température maussade. Lorsque plusieurs grives des bois revendiquent leur territoire vocalement, l’érablière se transforme en salle de concert aux mille échos. Une paruline couronnée intervient de temps à autre avec ses titu titu titu titu titu énergiques.
Chaque oiseau d’une espèce joue avec brio sa ritournelle tout en possédant sa voix propre, sa manière bien à lui d’interpréter « son hymne officiel ». L’oreille humaine peut parfois noter ces distinctions d’un volatile à l’autre. Les Turdidés jouissent d’une syrinx (organe du chant) très développée leur permettant de produire simultanément deux sons de fréquences différentes.
Une courte pièce musicale pour flûte sert de transition vers un duo de grives. La grive fauve exécute un chant flûté aux notes descendantes, plus doux et plus rapide que celui de la grive des bois. Un ravissement pour les mélomanes!