S’agit-il d’une véritable querelle ou d’un jeu? Nul ne saurait le dire. Gisèle Benoit a longuement étudié le comportement de l’ours noir dans le Nord de l’Ontario, où l’espèce abonde. Les coupes forestières y créent des conditions propices à l’expansion des colonies de bleuets, de framboisiers et d’autres baies dont se nourrissent les ours noirs. Dès la fonte des neiges en mai, ils se rassemblent dans ces espaces dégagés en quête de chatons de saule et de pousses d’herbe tendre. C’est dans ce décor tourmenté, doré des derniers rayons du soleil couchant, que l’artiste a choisi de présenter la rencontre tumultueuse entre deux colosses.