Monique n’hésite pas à peindre des scènes de prédation. Le loup maintient la santé des populations d’ongulés en prélevant les sujets malades, blessés ou victimes d’une infestation de parasites. Or, le principal facteur amenant les maladies et l’accroissement de parasites chez une espèce est la surpopulation. Rien d’étonnant à ce que la prédation effectuée par le loup contribue d’abord et avant tout à empêcher la surpopulation de cervidés! Chasseur opportuniste, le loup capture donc aussi des sujets en santé, le plus souvent des jeunes offrant le moins de résistance. Ce faisant, il régule les populations d’orignaux, de wapitis, de bisons, de castors, etc. Les spécialistes du loup s’entendent pour dire qu’une traque sur dix se conclut par l’abattage d’une proie. Certains orignaux adultes font carrément face à la meute, qui se voit parfois contrainte de renoncer. D’autres cerfs trouvent refuge dans l’eau, une astuce instinctive leur conférant un net avantage sur leurs poursuivants.