Concert vespéral (12:40)

Gisèle Benoit / Podcasts  / RelaxSons – Le printemps (Ambiance)  / Concert vespéral (12:40)

Concert vespéral (12:40)

Espèces en vedette : grenouille des bois, rainette crucifère, grand chevalier, paruline masquée, bécassine de Wilson et butor d’Amérique. Après la transition au piano : bruant fauve, paruline rayée, grive à dos olive, bruant à gorge blanche, crapaud d’Amérique et grand-duc d’Amérique.
(Enregistré dans le Nord de l’Ontario, Canada)

 

Le grand orchestre vespéral donne un concert sur la scène du marais… L’arrière-plan sonore est constitué des cris d’une multitude de rainettes crucifères et de grenouilles des bois. Dans cette symphonie printanière improvisée, certains oiseaux exécutent une brève partition : le grand chevalier lance son triolet mélodieux, suivi de la paruline masquée. Une bécassine de Wilson joue du violon dans le ciel en faisant siffler ses ailes en plein vol, indifférente au babillage des bernaches du Canada et des carouges à épaulettes. Quant aux cris territoriaux du pompeux butor d’Amérique, on les croirait sortis d’un autre monde.

 

Une pièce interprétée au piano transporte lentement l’auditeur par-delà le marais, dans une forêt en régénération du Nord, un soir de juin. La voix chaude du bruant fauve retient l’attention; les chants mélodieux de quelques mâles brillent dans un espace sonore empreint de sérénité. Deux parulines rayées jouent les seconds violons avec leur chant d’une seule tonalité, marqué par un rapide crescendo de notes aiguës suivi d’un decrescendo. La grive à dos olive accorde sa syrinx à celle des bruants fauves, soucieuse de faire honneur à la réputation de virtuose associée à sa famille. Son chant rappelle ceux de la grive des bois et de la grive fauve entendus précédemment. Non loin, en arrière-fond, un bruant à gorge blanche entonne son air très connu : « Où es-tu Frédéric, Frédéric, Frédéric? » Une oreille attentive percevra, en sourdine, l’amorce d’un son roulé annonçant l’entrée en scène imminente du crapaud d’Amérique.

 

Le soleil est caché derrière les montagnes quand les vocalises harmonieuses des crapauds s’élèvent enfin. On croirait entendre un roucoulement divin. Au cours de l’évolution, ce que le crapaud d’Amérique a perdu en beauté physique, il l’a regagné en talent vocal. Ce chœur de batraciens endort progressivement les oiseaux diurnes et éveille les espèces nocturnes. Portez une attention particulière aux hululements des grands-ducs d’Amérique à la fin de ce concert.

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